Mystérieusement disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite Moïra n’arrivera jamais au goûter d’anniversaire où l’attend son père. Ses parent placent d’abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins, puis se déchirent à mesure que l’enquête policière piétine. L’homme, seul, continuera la lutte…

Un pavé ! Plus de 500 pages qu’il vous faudra doucement apprivoiser car l’intrigue, dans un premier temps, se déploie lentement, au rythme d’une enquête qui piétine. 500 pages qui vous immergent dans un monde surprenant, cruel, poétique et baroque. 500 pages pour dire l’infinie détresse d’un homme, les doutes et la folie. 500 pages qui, finalement, vous happent et ne vous lâchent plus !
 
Gustavo Malajovich signe un premier roman dense et oppressant. Des personnages atypiques (Mention spéciale pour le détective délicieusement farfelu), une écriture soignée et surtout un cadre dépaysant donnent toute sa force au roman. Loin des clichés pour touristes (Tango, gauchos, altiplano), l’auteur nous promène dans un pays inquiétant et fascinant. De Buenos Aires, capitale froide et dangereuse, à la province moite et luxuriante d’Entre Rios, jusqu’au jardin fantasmagorique d’un sculpteur fou sur les rives de la rivière Parana, la carte qu’il dessine est celle d’une Argentine aux tonalités sombres.

Sur une trame extrêmement classique dans le polar (le kidnapping d’un enfant), Malajovich surprend, émeut, envoûte. On attend la suite avec impatience ! (Le jardin de bronze est le premier volet d’une série). Et si vous souhaitez poursuivre votre route sur le chemin du polar argentin… Vous pourrez aussi lire les romans de Carlos Salem (Aller simple), Pablo De santis (Crimes et jardins), Raul Argemi (Patagonia Tchou tchou).

Catherine, Bibliothèque municipale de Briançon

Le Jardin de bronze / un roman de Gustavo Malajovitch - Éditions Actes Sud, 2014

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