Dans l'espoir d'une vie meilleure, Seyba quitte sa famille, son village et même son identité pour suivre la route des migrants. Après un long et pénible voyage, il s'embarque sur un bateau de fortune pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe. Nommé capitaine en raison de sa vague connaissance de la mer, il ne peut empêcher le naufrage ; alors qu'il perd espoir, il se remémore son parcours, ses rencontres, ses doutes et ses espérances...
Dès le début du roman, Seyba est dans l'eau, au milieu du néant. La détresse est absolue et le récit, construit en flashbacks, est bouleversant. Bien sûr, Jean-Christophe Tixier ne fouille pas en profondeur le contexte ni les personnages, mais il est juste, et son texte implacable, jusque dans la fin qu'il laisse aussi incertaine que le sort de ceux que l'on nomme "les migrants".
À noter : Jean-Christophe Tixier propose un éclairage sur son texte ainsi qu'une bibliographie intéressante. Un texte court, simple et sans pathos permet de proposer ce roman dès le début du collège.
Delphine, Bibliothèque départementale
Un récit bouleversant sur ces drames qui se produisent maintenant trop régulièrement en Méditerranée : le désir de traverser la mer vers l'Europe, malgré les dangers mortels, d'hommes, de femmes et d'enfants fuyant la guerre et la misère, malmenés par les passeurs sans scrupules.
Réaliste, ne s'attardant pas trop longtemps sur le naufrage, 150 pages écrites en gros, mais suffisant pour émouvoir. Le personnage principal, courageux et fédérateur, fait la rencontre d'êtres aux motivations différentes. La fin est intelligente, ouverte.
Les élèves, même lecteurs moyens (je pense aussi à ceux des lycées professionnels) apprendront beaucoup sur ceux qui alimentent une affreuse actualité et qui sont des personnes humaines.
Marie-Pierre Orsoni, Atelier Canopé (Centre départemental de documentation pédagogique)
La traversée / un roman de Jean-Christophe Tixier - Éditions Rageot, 2015